free web stats
Carte postale suédoise: août 2008

31 août 2008

Tonite it shows.

Journal dans une flaque d'eau

Mercury Rev à l'Élysée Montmartre le 25 novembre, à l'occasion de la sortie de leur nouvel album Snowflake Midnight fin septembre. Un peu de temps d'ici là pour réécouter leurs albums mythiques et revoir des clips à l'esthétique franchement douteuse (sans doute aussi douteuse que celle de leurs pochettes).

Vivement.

29 août 2008

Amusement.

Boulevard Diderot de nuit

Viaduc des arts la nuit

Passerelle de Reuilly

Retour à des billets normaux dès que possible. Mais, que voulez-vous, un vrai gosse, je vous l'avais dit.

26 août 2008

38 boutons, quand même.

Fontaine Wallace de nuit.

Certains utilisent le papier avant, d'autres après, certains les deux, d'autres pas du tout, chacun selon son goût.

Toilettes japonaises.

Il y a un certain nombre d'articles de qualité assez grandioses dans Wikipédia. J'aime.

(Et non, je ne vous raconterai pas ce que j'ai vu, la fois où j'ai utilisé les toilettes pour femmes de l'entreprise dans laquelle je travaillais en Suède)

24 août 2008

Jag blir glad av bacon.

Plafond de la galerie des Fresques, gare de Lyon

Hôtel glauque, rue de Charenton

TGV

Et de mon appareil photo, aussi, accessoirement. Développer ses RAW et faire du 3200 ISO, c'est quand même une sacrée expérience, et cela va sans doute demander beaucoup de patience avant d'être maîtrisé. Vivement le prochain voyage...

... Ou comment j'ai (enfin) craqué ce week-end.

Nikon D300

Un vrai gosse, je vous dis. Mais j'assume.

21 août 2008

Magasin de jeux pour adultes
Inutile de dire que lorsque je me suis avidement approché de la vitrine pour voir ce que ce magasin chartrain vendait, j'ai été très déçu.

Retour du Monoprix de l'avenue Ledru-Rollin, qui dépanne parfois bien le soir, lorsque je n'ai pas été très prévoyant. Discussions de rayon saisies au vol, sur les bienfaits de l'achat de produits "du monde" (tout est "du monde", de toutes manières, dans mon quartier) ou de celui des yaourts Activia au machintrus actif qu'on ne sait même pas ce que c'est (heureusement d'ailleurs qu'il est actif, le machintrus, tout de même, hein, au prix auquel c'est vendu...).

Alors il paraît que ces yaourts, il faut en faire des cures à intervalles réguliers, ça vous lave tout l'intérieur et la peau resplendit, on devient fort et beau, on se sent debout sur la Terre, les racines des arbres plongent en vous et remontent au grand jour les constituants des feuilles, les rivières charrient les minéraux dont vous avez besoin, l'herbe pousse, les vaches paissent, les trains passent, le ciel pisse, la Voie Lactée coule alors dans vos veines, vous sentez tourner en vous les planètes, les galaxies se rejoignent au centre de votre ventre, la macrocosme agit sur le microcosme et le temps inverse son cours, tout bien que tu détiens est un souci qui te retient, tout ça.

Bref, apparemment, c'est de la grosse balle, ces yaourts.

Donc, tout ça pour vous dire que je rentre en Normandie ce week-end, et que je vous rapporterai évidemment de belles photos de la cathédrale illuminée aux couleurs de Monet, événement estival désormais rituel.

17 août 2008

Février.

Ce matin au marché, j'ai croisé ma voisine allemande du troisième étage - Renate - que je n'avais pas vue depuis plus de quatre mois (c'est un peu ça, le problème, avec les immeubles dortoirs...).
Elle m'a raconté avec émerveillement qu'elle et son mari avaient passé la midsommar à Gräddö, au nord de l'archipel de Stockholm, et m'a demandé par la même occasion si je ne voulais pas retourner en Suède.

C'est à ce moment que je me suis dit que, ce qui de la Suède me manquait le plus, finalement, ce n'était pas le solstice d'été, mais plutôt l'hiver, en février. Le ciel invariablement gris, les bourrasques de vent qui font remonter les fermetures éclair et resserrer les cache-nez, le lac Mälar gelé, les mains emmitouflées dans les poches, les montées périlleuses sur les collines autour de Sigtuna, les grandes inspirations qui brûlent les poumons, la nature qui met une grande claque en travers de la figure, les chocolats chauds lors du retour à l'appartement, la musique de Grieg en fond sonore.

Barque devant Mälaren gelé


Edvard Grieg, extrait des Pièces lyriques, Opus 12, n°1 "Arietta", interprété par Håkon Austbø.

Arbre enneigé

Il y a quelques semaines, j'ai reçu une invitation que j'aimerais honorer. Quelques amis et collègues que j'aimerais revoir, une ville que je voudrais retrouver, pour voir ce qui a changé. Février, peut-être.

15 août 2008

I always try to not remember rather than forget.

L'histoire d'un début sans fin.

12 août 2008

Expectations.

Vitraux
Cathédrale de Chartres, vitrail du zodiaque (à gauche). Fascinant vitrail mettant en parallèle les signes zodiacaux et les activités des saisons, un peu à la manières des livres d'heures.

C'est drôle, tout de même, ces athlètes français qui pleurent alors qu'ils viennent d'obtenir une médaille d'argent. Certains auraient peut-être même préféré une médaille de bronze, qui fait finir sur une victoire, alors que l'argent est souvent synonyme de finale perdue. La manière. Ce qui importe sans doute plus que le résultat, et c'est peut-être humain.

Imaginons une personne qui souhaite acheter une voiture qui, dans le catalogue, coûte 20000€. Elle pense qu'elle peut l'avoir à 18000 en négociant bien, alors elle se dit qu'elle va commencer par demander au concessionnaire de la lui vendre à 15000, sûr que celui-ci va refuser.
Imaginons alors que le concessionnaire accepte.
Fort à parier que la personne repartira déçue, alors qu'elle a réussi à acheter une voiture avec 25% de réduction. Elle sera d'ailleurs plus déçue que dans le cas où le concessionnaire aurait refusé et lui aurait concédé la voiture à 18000, toute contente alors d'avoir démontré ses talents de négociation.

La nature humaine est décidément bien intrigante.

Opus francigenum.

Cathédrale de Chartres
Cathédrale de Chartres. Vu comme ça, on dirait presque du Escher.

Je savais que Carl avait un blog, mais Fidel, alors ça...

Pas de commentaires possibles, hein, faut pas pousser non plus. En tout cas, Raúl doit apprécier les velléités de frérot sur la politique internationale.

10 août 2008

Petits miracles.

Lierre sur un rebord de fenêtre

Alors qu'il était donné pour mort lors de mon départ en Suède en août 2004, mon lierre était parti en pension en Normandie, dans l'attente d'un miracle bouturage. Il est revenu à Paris en 2007, un peu chétif mais bien ragaillardi.

Aujourd'hui, non seulement il prospère et va bientôt recouvrir tout le rebord de la façade, mais il est depuis peu accompagné de ce qui s'avère être une capillaire de Montpellier. Aucune idée de ce qui a provoqué son apparition, sans doute le vent ou un oiseau qui a déposé les graines qui vont bien.

Je ne sais pas si on peut appeler ça un vårtecke, mais j'avoue que l'improbabilité de la nature a quand même une certaine propension à me fasciner.

Sur ce, je vous laisse et vais profiter de mon dernier jour de vacances pour filer à la gare Montparnasse et découvrir Chartres.

Lectures d'été.

Livres posés sur le parquet

Températures propices au farniente et aux lectures sur un coin d'herbe, au bord de l'eau ou sur un banc public, beau bronzage en conséquence, démarcations bien franches au-dessus des coudes, anti-sexy au possible quand je suis torse nu.
De quoi reprendre le boulot avec entrain demain, en tout cas. Dix jours, c'est un peu court, mais ça sera mieux l'année prochaine, lorsque je bénéficierai enfin de l'intégralité de mes congés payés.

Bilan des courses :
  • Naissance des fantômes de Marie Darrieussecq : malgré un sujet qui actuellement me touche, ce livre n'a pratiquement rien éveillé en moi. Peu de pages mais énormément de longueurs et de banalités, des phrases grandiloquentes qui ne mènent à rien, c'est torturé mais finalement sans âme. Par moments, ça tente même d'imiter des descriptions à la Gracq, mais ça n'en a évidemment pas la classe. Ultra bobo, ultra surfait, ultra chiant.
  • Aimez-vous Brahms... de Françoise Sagan : une atmosphère qui m'a par moments rappelé Le bal du comte d'Orgel ou Moderato cantabile, et une petite musique qui sonne juste. Âpreté des relations, éternels retours, espoirs déçus, concessions, vie en grand et en moins grand.
  • La voyageuse de nuit de Françoise Chandernagor : son dernier livre, sorti en début d'année dernière. L'histoire de quatre sœurs que tout sépare, et qui seront réunies pour assister à l'agonie de leur mère, cette mère avec laquelle toutes ont eu une relation différente. Immersion dans le gynécée, phrases limpides, histoire de famille qui respire la vie. Un très bon livre qui touche.
    De nos "proches", que savons nous? On est dans sa famille comme au casino : autour de la table, chacun n'a reçu qu'une poignée de cartes et ignore le jeu des autres. [...] Certes, à mesure que les plus vieux passent la main, les survivants héritent les figures manquantes, les atouts cachés, le mistigri, bref "tout le paquet". Mais les dernières cartes ne leur rentrent qu'en fin de partie, à un âge où, à part la mort, plus rien n'est grave...

  • High Fidelity de Nick Hornby. Je l'avais déjà lu il y a quelques années, Hornby écrit toujours aussi bien, et est toujours aussi drôle. A lire en écoutant Pulp, évidemment.
  • Mondo et autres histoires, de J.M.G Le Clézio : je l'avais acheté pour une nouvelle, Lullaby, histoire qui avait marqué mes lectures d'enfant [1]. Univers oniriques et improbables, attachants malgré des personnages assez transparents. Invitation permanente au voyage.
  • Dictionnaire amoureux de la mythologie, de Jacques Lacarrière. Anthologie thématique faite à partir de différents textes de l'auteur de L'Été grec. On se prend à rêver, et à se retrouver sur les collines de Delphes, à Mycènes, au Cap Sounion ou dans l'Agora d'Athènes. J'ai vraiment envie de retourner en Grèce.
  • Boo.com och IT-bubblan som sprack ("Boo.com et l'explosion de la bulle Internet") : commencé dans le RER il y a quelques mois, je l'ai repris cet été, ayant davantage de concentration pour lire du suédois que le matin en allant au boulot. L'histoire mythique de trois trous du cul et de leur start-up à 135 millions de dollars, qui ont réussi à convaincre rien de moins que J.P. Morgan, Bernard Arnault ou la famille Benetton. L'histoire d'une campagne de publicité faramineuse qui a commencé avant même que la plate-forme technique soit en place, d'un site bien trop lourd pour être utilisé par les ordinateurs de l'époque (1999). Business plan ridicule et absence totale de la notion de service, un peu dommage pour ceux qui avaient précédemment créé avec succès la plus grosse librairie en ligne de Suède, bokus.com.
  • Nos jeunes, d'Aleksandr Soljenitsyne. L'actualité m'a donné entre les mains un livre de la période post-retour en Russie de Soljenitsyne (1997), celle qui a mis en avant ses penchants tsaristes et franchement droitiers. Je m'attendais au pire, et au final, c'est captivant, même si c'est un peu décousu. Trois histoires de jeunes en Union Soviétique, ces jeunes mis en avant par la propagande et finalement en réalité victimes, dans leur âme ou dans leur chair. Cette jeune enseignante de littérature qui voit son programme revu tous les ans, écrémé des écrivains "nuisibles", "hors du temps", ou qui "détournent les élèves de leur temps". Cet ingénieur idéaliste qui se voit obligé de travailler pour le Guépéou s'il ne veut pas que sa famille soit déportées aux îles Solovki. Ce fils de koulaks qui échappe de peu à la mort et se tourne vers l'écriture. Touchant.

[1] Quelques livres ont marqué mon enfance, comme ça. Le premier "long" livre que j'ai lu seul en entier, je crois que c'est Frères du vents, d'Eric Schings, en 1989. l'histoire de deux jeunes mousses qui s'embarquent pour un voilier direction l'Amérique du Sud. Le deuxième, celui qui a marqué ma petite enfance, c'est L'histoire du Prince Pipo, de Pierre Gripari, avec le cheval et la Princesse Popi. Et quelques années après, parcours classique, Six compagnons, Alice, tout le tintouin. Et Lullaby, donc.

8 août 2008

Chifoumi.

Bon sang, mais c'est bien sûr :

Castorion: Donc la WW2 c'est un schifoumi
Ananas45: pas très scientifique tout ça ^^
Castorion: Mais c'est ludique!
Castorion: Look je t'explique:
Ananas45: et là c'est le drame
Castorion: Churchill fait un V de la main, c'est le ciseau
Castorion: Staline lève son poing, caillou
Castorion: Hitler tend la main! Papier!
Castorion: L'Allemagne nazie est vaincue par les alliés qui doivent faire des concessions aux soviets;
Castorion: Ces derniers ont morflés contre l'armée allemande
Castorion: Héhéhé, c'était prévu d'avance...
Ananas45: ... respect

7 août 2008

Fétichisme.

Utilisant des briques décidément à la mode cette année, des photographies légendaires reconstituées en Lego.

6 août 2008

Fifteen-year-old jukebox.

Profitant de l'achat d'un meuble télé laqué noir à grands tiroirs (davantage destiné à accueillir les éléments séparés de ma chaîne hi-fi que ma toute petite télé que je ne regarde pratiquement pas), j'ai sorti des cartons les disques que j'avais remisés sous le lit faute de place. Un peu de poussière et quelques redécouvertes.
Les goûts musicaux se font, se défont, se refont parfois, mais ce qui reste, ce sont les sonorités qui ont accompagné quelques moments de vie. Ces sonorités d'une époque, the soundtrack of your life, quoi.

Rétrospective, un CD symbolique par année.


1993. J'ai onze ans. La grande sœur et le grand frère font profiter le petit dernier que je suis de sonorités de "grands". Queen, U2, Nirvana. Le soir dans ma chambre, j'écoute les émissions pour ados et rêve d'une mini-chaîne pour enregistrer les tubes sur cassette audio. L'entrée en 6ème correspond à mon premier achat de CD. Ça sera Pablo Honey, d'un groupe encore débutant dont tout le monde s'arrache le single Creep, et qui répond au doux nom de Radiohead.

1994. Très influencés par les médias, mes copains de classe et moi voyons arriver une ère qui durera environ quatre ans. C'est celle de la Britpop. Oasis, Blur, et un peu à côté, Suede, Pulp, The Verve. Les frères Gallagher n'arrêteront pas de faire la une des journaux. Je rentre dans le moule, achète donc Definitely Maybe et écoute Supersonic, évidemment.

1995. La Britpop, encore et toujours. Entrée en quatrième, option allemand LV2 et grec ancien. A côté des bad boys de Manchester, un groupe un peu en retrait, Pulp. Different Class, avec ses fameux Common People et Disco 2000. Classes sociales, amours désabusées sont les thèmes de chansons que de toutes manières je ne comprends pas, mais dont j'aime les mélodies. Ce n'est que longtemps après que je me rendrai compte qu'à l'instar de sa chanson peu connue Underwear, Pulp était un groupe vraiment exceptionnel.

1996. Mes goûts musicaux commencent à se former. Bientôt la fin du collège, et je suis tiraillé entre les goûts de l'enfance et l'entraperçu du lycée. Les "grands" me disent d'acheter un disque que je n'aimerai pas. If you're feeling sinister, de Belle & Sebastian, et son Like Dylan in the Movies. Trois ans plus tard, j'achèterai l'album précédent ainsi que le suivant. Comme quoi.

1997. L'entrée au lycée Corneille. La rencontre avec des personnes aux goûts musicaux beaucoup plus élaborés que les miens me fait découvrir énormément de nouvelles sonorités. Les graveurs de CD se généralisent et les bootlegs commencent à tourner sous les bureaux, remplaçant les cassettes pirates. Et comme je ne peux pas passer à côté de ce monument, je fais tourner en boucle OK Computer, de Radiohead. Peut-être le disque que j'aurai le plus écouté en un mois. Karma Police, clip incompréhensible à la David Lynch.

1998. Année musicalement très riche qui m'empêche de ne citer qu'un seul nom. Période qui coïncide avec le début de mes années Inrocks. Beck et son Mutations me tiendront compagnie toute l'année. Elliott Smith sort XO, son meilleur album jusqu'alors. Les Smashing Pumpkins, avec Adore, réatteignent la perfection de Mellon Collie and the Infinite Sadness, et sont loin d'avoir rendu une Blank Page. Portishead sort son live PNYC, avant une longue aphonie. Et enfin, et surtout, il y a Deserter's Songs, de Mercury Rev, qui touche au sublime.


Tonite it shows, deuxième chanson de l'album.

1999. Le bac de français a eu lieu, vacances d'été en Bretagne que je passe à dormir - jusqu'à 18 heures par jour -, ayant attrapé une mononucléose. Musicalement, c'est le retour à du moins compliqué. Il faut dire qu'on se met enfin à bosser, et qu'on a peut-être un peu moins le temps. Ah ah ah. Showbiz, de Muse, avec ses deux très bons clips Muscle Museum et Sunburn.

2000. L'année du bac et celle du début de la prépa. Days of wine and roses, disque posthume d'un Michel Petrucciani disparu l'année d'avant et qui emportait avec lui son September 2nd. En prépa j'ai perdu mes amis connaisseurs de musique, je dois maintenant la plupart de mes tuyaux aux Inrocks. Enfin, plus pour longtemps, étant donné que le magazine va bientôt essayer de singer Télérama, et que la seule chose qui m'intéressait dans les Inrocks, c'était la musique.

2001. Je regarde les Twin Towers s'effondrer en direct à la télévision, à la rentrée de spé. Je les revois en boucle, médusé, collé à l'écran de la télévision du salon. Le lendemain mercredi, devoir surveillé de maths, pas un mot sur l'événement. Certains coreligionnaires n'ayant pas sorti le nez de leurs cahiers apprennent la nouvelle 24 heures plus tard dans la cour du lycée, et je me dis alors que la prépa est tout de même assez désolante. Les Strokes sortent Is this it. Le vrai rock a, d'après beaucoup de monde, retrouvé ses lettres de noblesse, notamment avec Last Nite.

2002. Première année en école d'ingénieur. J'ai trouvé un colocataire avec qui je peux parler du dernier Mercury Rev et qui me prête ses CD de New Order. L'été, je travaille sur des chantiers, à poser des câbles électriques dans des chemins de câbles trop étroits et à équiper des Tableaux Généraux Basse Tension. Je me réveille très tôt le matin pour aller bosser, et pour me consoler de la disparition de Portishead, j'écoute Out of Season, de Beth Gibbons et Rustin Man.


Mysteries.

2003. Le projet suédois est né un soir de septembre. Dans les nombreux allers et retours en TGV pour les vacances, j'écoute l'album éponyme d'Émilie Simon, accompagné de son Désert, en pensant à l'avenir. Dans une clé USB mp3, les premières du genre, ce qui fait que les gens, au cours du voyage, me demandent parfois ce que c'est.

2004. L'année du départ en Suède (et de l'ouverture de ce carnet !), l'année des championnats de France d'aviron, l'année de Keren Ann et de son Not going anywhere.

2005. Année de disette. Je regarde à la télévision les excellentes publicités de Friends.se, et découvre The Perishers, avec Let there be morning. My heart fera l'objet d'une publicité qui sonne juste en rappelant les bons souvenirs des brutalisations à l'école, et demande ce que l'on ferait si ça se passait de la même manière au travail. Je me dis alors que les violences prennent parfois une autre forme, plus incidieuse.

2006. L'année de la fin de mes études, de la vraie entrée dans l'âge adulte. Celle de la vraie vie en Suède. Je découvre Sol Seppy en concert, avec son The bells of 1 2. Je tombe sous le charme de Human.

2007. Retour de Suède, blackout total. Sans doute trop de choses à faire, aucun disque acheté, je ne sais même pas qui est Mika.

2008. Beaucoup de CD achetés ces derniers temps, pour compenser. Sans doute moins représentatifs car souvent classiques. Mais que voulez-vous, fin du billet, to be continued...

4 août 2008

La dernière journée d'Ivan Denissovitch.

Des œuvres qui résonnaient fort, et qui faisaient oublier les dernières années du plus célèbre des dissidents soviétiques, ces années de retour où le vieil homme ne savait vraisemblablement plus où se mettre, tiraillé entre la récupération des puissants et l'intransigeance idéologique.

A défaut de se demander à quoi ressembleront les obsèques d'un ancien dissident dans un pays où l'on assassine ouvertement des journalistes d'opposition, espérons que la disparition de Soljenitsyne permettra d'étoffer le très maigre assortiment des libraires ici-bas (une réédition de L'Archipel du Goulag serait par exemple la bienvenue).

2 août 2008

Paris s'entête.

Mosaïque de mascarons

Bouffons, satyres, allégories ou autres muses, cent linteaux ouvragés dans Paris. La couleur stockholmoise a disparu, et a laissé place à la complexité parisienne.

J'ai malencontreusement égaré mon mascaron préféré deux fois dans cette mosaïque. Mais je ne vous demanderai pas de le retrouver, ça serait cruel, tout de même...

************************
Mise à jour - 2008/08/04
(Rhalalala j'ai décidément des lecteurs super forts)
************************

Le mascaron que j'avais mis en double est donc celui-ci :

Mascaron

Situé au niveau de la place de l'Alma (oui, là-même où les Mercedes ont du mal à voir le bout du tunnel). Une bien jolie muse, gigantesque quand on la compare à la largeur de la porte.

Grand classique.

S'il est un dessert simple que l'on ne trouve pas souvent à la carte des restaurants, c'est bien le Fontainebleau (ou sa variante avec blancs en neige, le crémet d'Anjou).
C'est donc avec un plaisir non dissimulé que je l'ai débusqué hier soir au restaurant, coincé entre l'île flottante et la crème brûlée. Après un repas gargantuesque avec force gésiers et verres de Marcillac, on dira que c'est le dessert spécial "mauvaise conscience" (la conscience ©, on y revient toujours). Léger et rafraîchissant, ce qui ne fait pas de mal en ces temps où je fonds littéralement.

Trois ingrédients : fromage blanc, crème fleurette et sucre.
Bien égoutter le fromage blanc, puis le battre au fouet pour le lisser. Monter la crème en chantilly en lui incorporant le sucre quand elle commence à prendre. Incorporer délicatement la chantilly au fromage blanc, et le tour est joué. A servir dans une coupe haute. Avec éventuellement en accompagnement, les jours où vous avez un petit relent de bonne conscience, de la confiture de cerise (ou de groseille, pour donner un petit goût aigre pas désagréable).