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Carte postale suédoise: janvier 2006

31 janvier 2006

Stockholm, la Suède en photos.

Des photos dont l'attribut "alt" est bien renseigné sont toujours synonymes d'un bon référencement dans les moteurs de recherche spécialisés dans la recherche d'images. Un bien, un mal, je ne sais pas. Mais je tiens toujours à le faire, dans la mesure où de temps en temps, même si ce site est bien modeste, j'ai quelques visiteurs utilisant des navigateurs texte type Lynx (qui sont impitoyables à ce niveau).

J'ai toujours eu un peu de difficulté à renseigner cet attribut, car c'est finalement difficile de se mettre dans la peau de quelqu'un qui ne voit pas. Je trouve un peu léger de n'écrire que ce que la photographie représente. Car cela ne permet pas de voir "l'atmosphère" qui ressort de la photo. C'est pour cela que j'ajoute bien souvent un petit mot pour la couleur, l'esprit. C'est peut-être bête, puisque presque personne ne le lira. Mais c'est ma manière d'avoir une pensée pour ceux qui n'ont pas la chance de pouvoir "vivre une photographie".

Toujours est-il que c'est d'une certaine manière une certaine fierté de voir que ses photos attirent l'oeil lorsqu'elles sont disposées au milieu d'autres sous forme de miniatures. Après, c'est évidemment un peu frustrant, dans la mesure où l'on sait très bien que ces photos peuvent se retrouver sur un autre site, et ce sans la moindre demande (si mes photos sont imprimées et utilisées pour illustrer un exposé sur la Suède, j'avoue que cela ne me gêne que peu). Il est évident que, de toutes manières, à partir du moment où l'on expose des photographies sur Internet, celles-ci sont vouées à être copiées à qui mieux-mieux. Les quelques techniques de bidouille utilisées ici ou là (typiquement le clic-droit interdit ou autre horreur) ne marchent que parce que peu de gens savent analyser le code source d'une page. La seule protection viendra le jour où, et c'est triste de le dire, on abandonnera le HTML (et interdira la fonction de copie d'écran comme certains ont déjà proposé de le faire, puisque "Internet aujourd'hui, c'est du vol permanent puisque tout transite par l'ordinateur de l'utilisateur"). C'est dommage.

En attendant, voici dans l'ordre les trois photographies les plus populaires de ce carnet.


Novembre 2004 : l'automne se finit sur un Kungsholmen bien tranquille avec ses bâteaux pas encore préparés pour l'hiver. On voit Gamla Stan et Riddarholmen au fond. Stockholm est définitivement charmeuse.

Kista Science Tower de nuit. Ciel très bleu, bâtiment en verre.
Mars 2005 : les jours rallongent et le ciel prend une couleur électrique au niveau de la Science Tower de Kista (158 mètres avec l'antenne).

Gamla Stan et Riddarholmen vues du clocher du Stadshuset. Nuages éparses, impression d'immensité.
Septembre 2005 : derniers instants d'été sur la vue la plus célèbre de Stockholm, le clocher de l'hôtel de ville. Un vent qui rappelle que l'air de Stockholm est incroyablement pur.

30 janvier 2006

Billet type flashmob.

Allez, un petit questionnaire de derrière les fagots, merci Olivier (dont je recommande encore fortement la lecture si vous ne le connaissez pas).

Donc il faut que j'écrive six faits aléatoires sur ma pomme. Attention, vous n'allez pas être déçus de la manoeuvre. Ah ah ah.


  1. À chaque fois que j'utilise un ordinateur en libre service (c'est-à-dire à l'instant même, dans une université, une bibliothèque, un café...), je prends un malin plaisir à déplacer la souris sur le côté gauche (en faisant bien attention à passer le fil derrière le moniteur) alors que je peux très bien utiliser une souris de la main droite. Histoire de montrer aux droitiers que tout est fait pour eux dans ce bas monde et qu'il est pénible de devoir sans cesse s'adapter à un environnement "hostile" (au hasard les portillons de métro à Stockholm dont la fente pour passer la carte est à droite, ce qui est pénible pour un gaucher). Vous remarquerez que c'est assez gentil, j'en connais d'autres qui changent la configuration du clavier puis se déconnectent, rendant ainsi presque impossible pour le prochain utilisateur la saisie de son identifiant et de son mot de passe. Pour terminer avec le côté geek, je suis assis dans une salle qui porte le numéro 404. Et quelqu'un a trouvé bon de rajouter, sous l'écriteau, "room not found".
  2. J'ai les yeux bleus (pourquoi donc croyez-vous que je sois allé en Suède ?) et je suis par conséquent très sensible à la lumière vive, et plus particulièrement (ne me demandez pas pourquoi) celle des tables de jardin blanches. Je ne sais quel est le génie qui a choisi cette couleur pour du mobilier qui est censé être exposé en plein soleil. Autant donc dire que si la table n'a pas de nappe ou de parasol, c'est le calvaire, vu que je déteste porter des lunettes de soleil. Mais j'imagine que ce problème n'est pas réservé aux seuls chanceux qui ont les yeux bleus...
  3. Quand j'étais petit, j'adorais les Lego. Et un jour, à un concours où il fallait deviner le nombre de briques composant une énorme statue, j'ai gagné le gros bateau pirate (source de fierté énorme, vous vous en doutez, je n'aurais jamais eu ce bateau autrement). Une semaine plus tard j'ai fait un autre concours et j'ai gagné le petit bateau pirate. À partir de ce moment je me suis rendu compte que j'avais une chance relativement incroyable à tous les jeux concours (chose que mon esprit cartésien réfute encore, évidemment). Alors, pêle-mêle, j'ai gagné des casquettes, des livres, des crèmes solaires (si si, et pas qu'un peu), des voitures en miniature (je ne me souviens même plus avoir participé à quelconque jeu à ce niveau), une marionnette en porcelaine (pas de ma faute si je n'ai pas gagné le premier prix)... Il n'y a qu'aux jeux d'argent que je ne joue jamais, mes notions de mathématiques ont malheureusement pris le dessus et ont constaté que l'espérance de gain était sacrément négative.
  4. Une fois, vers huit ans, je me suis électrocuté en voulant mettre un minuteur au niveau de l'éclairage du petit aquarium de la maison, voulant simuler ainsi le jour et la nuit. J'ai dû toucher deux picots en métal d'une manière innapropriée. Bref. Ma tête a tourné pendant un bon moment, une sensation incroyablement désagréable qui m'a fait dire que je n'étudierai pas énormément la physique. Perdu.
  5. Quand il s'agissait d'aller acheter du pain (ou des gâteaux !) à la boulangerie quand j'étais petit, ma hantise était de n'être pas assez grand pour dépasser le comptoir de la boulangerie. Il arrivait que la vendeuse ne me voie pas et passe au client suivant, souvent une petite vieille tellement contente d'être servie qu'elle ne disait même pas que j'étais avant elle. C'est sans doute de là que vient ma haine ordinaire (sic) pour les petites vieilles dans les magasins. Mais c'est une autre histoire.
  6. Je sais imiter le chameau qui blatère. Mais vous, personnes qui me connaissez pour de vrai, n'essayez même pas de me le demander.

Étonnant, non ?

29 janvier 2006

Citation du jour.

Suite à une levée de boucliers contre mon dernier billet (pourtant anodin), je m'excuse auprès des personnes qui ont pris mes critiques de manière personnelle et qui se sont senties vexées. Restant néanmoins sur mes idées, je réécrirai ledit billet pour être sûr de ne pas être mal interprété.

Pour détendre l'atmosphère, je vous livre cette phrase prononcée par un ami chilien hier soir :
Quand j'écoute quelqu'un parler français, j'ai l'impression d'entendre un film porno.


À méditer.

28 janvier 2006

Après les news il y a la Champions League.

Corriger les anglicismes que l'on rencontre à longueur de journée est un travail sans fin. À naviguer entre plusieurs langues, on devient malade à force d'entendre ces "opportunité", "revisiter" ou ces "implémentation" utilisés à tort et à travers (je souligne par ailleurs que la plupart des pages trouvées sur la question sont québécoises, ce qui n'est guère une surprise). Le court article de Wikipedia donne déjà un certain nombre de pistes qui permettraient d'éviter bien des crispations (mention spéciale à la ponctuation derrières les symboles doubles, c'est une faute encore très courante et particulièrement désagréable à l'oeil).

Là où je me dis que les Français, d'une manière générale, n'ont plus aucun amour pour leur langue, c'est lorsque je vois l'abus qui est fait de termes anglais qui se révèlent être complètement redondants avec le français, si ce n'est totalement ridicules. Et, puisque dans notre société de l'apparence il est de bon ton de montrer que l'on parle anglais alors qu'il n'y a aucun mérite à le faire (oui, il y a encore des gens pour croire que l'on peut frimer lorsque l'on parle la langue de Shakespeare), ces abus sont de plus en plus fréquents. Combien de termes français sont aujourd'hui remplacés par leur traduction en anglais, induisant parfois, par la même occasion, une perte de sens ?

La Ligue des Champions (à l'origine française car dérivée de la Coupe des clubs champions européens créée suite à une idée de journalistes sportifs) en est un parfait exemple. Alors que j'ai souvenir que ce terme était celui employé il y a une dizaine d'années, on l'a peu à peu remplacé par la marque Champions League. Joueurs, amateurs de ballon rond et journalistes se sont peu à peu, tels des moutons, mis à employer cette expression (et avec des accents anglais plus ou moins douteux, vous vous en doutez). Puis cela a été au tour de la différence de buts de passer à la trappe. On l'a remplacée par le pétillant goal average, qui, soit dit en passant (pour le football tout du moins), traduit un peu moins bien l'idée du terme français. Pourquoi a-t-il disparu ? Aucune idée.

Avec l'avènement d'Internet, c'est la dépêche qui est tombée en désuétude. Elle a été remplacée par la news. Complètement vide, sans caractéristique précise. Elle peut faire une ligne ou trois pages, la news. Parler du dernier baladeur Apple ou de la majorité obtenue par le Hamas aux élections législatives palestiniennes.

C'est peut-être une commodité commerciale, alors, l'anglicisme. Alors que dans ma jeunesse on parlait encore de "Guerre des étoiles", on ne parle plus que de "Star Wars" (prononcez bien le "r" à la française et soignez l'intonation). Il y a sans doute encore une histoire de marque là-dessous. Comme ce qui se passe avec les slogans publicitaires. On les dépose, et comme cela on n'est pas obligé de les traduire, puisque ce sont des marques. De toutes manières, leur profondeur spirituelle incroyable fait croire à beaucoup que le slogan perdrait à être traduit en français. Il n'en est rien. Anglais, français, même combat, même course à la vacuité. Passons.

Alors que certaines personnes n'hésitent pas à voir dans ces anglicismes totaux un enrichissement de la langue, j'y vois surtout un appauvrissement général qui va bien au-delà de simples questions de vocabulaires. L'anglais et le français, malgré leurs ressemblances, sont différents. Point. Alors, lorsque l'on me demande "comment traduit-on "successful en français ?", je dis simplement que le français utiliserait un verbe et non pas un adjectif. "Il a du succès" traduit parfaitement "He is successful". On respecte l'esprit de la langue et on évite par la même occasion de devoir importer un mot inutile et laid.

Une langue n'est pas un simple outil de communication. C'est un outil de réflexion. Et si l'on ne prend pas la peine de la respecter, on perd avec elle les schémas qu'elle renferme. Je suis persuadé que le langage, même si cela est évidemment imperceptible, a une grande influence sur notre cerveau. Même en étant bilingue, on ne dit pas la même chose dans deux langues différentes. Ce n'est peut-être pas un hasard si Voltaire, Rousseau et Motesquieu parlaient français. Et que les philosophes du 19ème siècle parlaient la langue de Goethe.

De toutes manières, l'esbroufe de ces gens qui se gargarisent à chaque phrase prononcée, à coup de mots anglais et d'expressions pompeuses au possible, ne durera qu'un temps. Le temps qu'ils s'aperçoivent qu'ils sont ridicules et qu'il ne maîtrisent finalement aucune des deux langues qu'ils manipulent.

Sinon, ce soir, sur SVT2, on (re)diffuse Amadeus version director's cut. Ah pardon. Version longue. Trois heures, tout de même.

24 janvier 2006

Pas bien.

Aujourd'hui quelqu'un est arrivé sur ce carnet en ayant entré dans un moteur de recherche la requête "memoire de fin d'etudes erp ou pgi".

Outre le fait que cliquer sur un lien après avoir fait une telle requête sans avoir l'idée que la personne qui tient le site peut connaître ladite requête (il y a bien longtemps que je prends des précautions lorsque je cherche quelque chose de "sensible" avec un moteur de recherche, particulièrement quand cela concerne la blogosphère) soit d'une naïveté sans nom, c'est encore une fois le problème du plagiat qui se pose.

Vouloir s'inspirer d'un travail de fin d'études existant, c'est tout de même grave. Très grave. Et à ce niveau d'études, on espère tout de même davantage d'honnêté intellectuelle de la part des étudiants. L'occasion donc de vous conseiller encore une fois les très bons billets de François et de Morgan qui, comme moi, sont très sensibilísés à la notion de plagiat, que ce soit dans l'enseignement ou dans l'entreprise.

À méditer.

Cuisines de rêve pour tous, épisode II.

Comme la dernière fois, une jolie animation flash chez IKEA (grosse connexion obligatoire, cliquez sur les bords de l'image pour changer de cuisine).

Je ne m'en lasse pas. Et pour une fois que flash sert à quelque chose...

23 janvier 2006

Être né quelque part.

On en rencontre, des gens, quand on voyage. Des gens qui ont une vie dorée. Et d'autres qui ont souffert pour arriver là où ils en sont. Des gens que l'on ne croise pas dans son quartier habituel et auxquels on ne parle que dans des circonstances exceptionnelles. Parce que l'on ne les connaît pas. Ou peut-être parce que le voyage permet des rencontres étonnantes.

Il y a mon ancien colocataire palestinien, par exemple. Passeport libanais. Obligé d'avoir un visa pour chaque pays qu'il visite car sa nationalité ne correspond pas à son passeport. Autorisé à étudier au Liban (cependant pas dans toutes les universités), mais il n'a pas le droit d'y travailler. Pas le droit d'entrer en Arabie Saoudite ou au Qatar. Il me parle avec tristesse de sa situation, en me répétant souvent "Mother nature is a bitch" dans un anglais hésitant. C'est la colère qui l'habite quand il évoque sa grand-mère tuée dans l'effondrement de son immeuble touché par le missile d'un F-16 israélien. Il est devenu philosophe, à force. Mal à l'aise lorsqu'on lui pose des questions sur l'Islam alors qu'il est catholique. Il ne supporte pas ces gens qui se plaignent pour un oui ou pour un non alors que lui n'a pas vu sa famille depuis plus de deux ans, faute de visa.

Il y a mon ancienne colocataire, aussi. Réfugiée politique. Elle habitait en Colombie, près de Bogotá. Vers 8 ans, alors qu'elle rentrait chez elle, elle a vu son quartier encerclé par des tanks. Alors sa famille est partie dans un pays qui n'a pas connu de conflit depuis plus de deux cents ans. Son non de famille allemand lui évite les réflexions sur son passé. D'ailleurs, elle oublie peu à peu son espagnol.

Il y a ces étudiants indiens, également. Ils font peur à beaucoup de monde car on sait que leurs compétences informatiques obtenues en Suède seront exploitées dès qu'ils rentreront au pays. Ils sont venus grâce à l'argent récolté dans leur ville d'origine, ce qui représente finalement très peu ici. Logeant à quatre dans une chambre d'étudiant de 18m2 dont le bail ne comporte qu'un seul nom. Pas les moyens de se payer une carte de transport, alors ils restent dans leur chambre. La mixité culturelle n'est alors pas aisée.

Et moi je suis là, sûr de mon pays, de ma langue et de mes origines. Sachant plus ou moins d'où je viens et où je vais. Étant conscient de la chance que j'ai eue de naître dans un pays favorisé, tant sur le plan politique qu'économique.

Un vaste foutoir que l'espace mondialisé que l'on veut bien nous montrer. Monde multiculturel avec ces gens tout sourire, fiers de leur différence et désireux de partager. Mon cul, oui. Chacun vit dans son coin, avec son histoire et ses envies. Car, s'il est une chose que l'on ne peut changer, c'est son passé. La mondialisation, c'est simplement la mise en exergue des problèmes du monde. Où l'on voit que la situation est loin d'être rose. Un monde dans lequel, bon an mal an, on vit, on meurt. Et parfois salement.

20 janvier 2006

3615 c'est ma vie.

(il paraît que l'on n'utilise plus le Minitel depuis belle lurette (sauf 3617 VERIF[*] à la télévision en deuxième partie de soirée), mais je ne suis plus tout à fait sûr de cela, alors vous me pardonnerez)

Doté actuellement d'une imagination et d'une curiosité particulièrement diminuées suite à mon retour fatigant sur Stockholm, j'attends un peu de retrouver la tranquillité (et un ordinateur, par la même occasion) avant de recommencer à alimenter la carte postale.

Pas grand chose à dire sur ce retour. Il neige, il fait froid, je fais du patin à glace, je règle les derniers détails de mon travail de fin d'études qui se fera sans doute au Swedish Institute of Computer Science et qui touchera sans doute au XACML. Rien de définitif pour l'instant, alors la mésaventure le lapin la volte-face de la fois dernière m'oblige à être prudent. On ne me la fera pas deux fois.

Petites mésaventures, comme toujours ("les petits événements qui mettent du piquant dans la vie"). À la banque (en suédois dans la langue):
Moi : "Bonjour, j'aimerais ouvrir un compte en banque."
Elle : "Oui, pouvez-vous nous montrer votre permis de séjour ? Hum, ça ne va pas aller, ça, vous restez moins d'un an. D'ailleurs, pourquoi n'avez-vous pas de compte en banque alors que vous avez un permis depuis plus d'un an ?".
Moi (merci de remuer le couteau dans la plaie, je sais, avant de partir à Noël j'avais fermé mon compte, quitté mon appartement, rendu mon ordinateur...): "Trop long à expliquer. Et moi, sans compte en banque, je fais quoi ? Je me balade avec des liasses de billets sur moi ?"
Elle : "Désolée, c'est la règle, ce n'est pas moi qui l'ai faite."
Moi (cheeeeese) : "Bon euuuhhhhhh.... Au revoir, quoi."

Moyennant un changement de banque (où je me suis fait entendre la même réponse) et un changement d'agence, le compte est finalement ouvert. La vie peut recommencer normalement.

Ah, ces petites tensions... Tout ce que j'aime. Cela donne en tout cas une autre perspective sur la vie. Alors que l'on jouit d'une situation plutôt confortable dans son pays, on ne se sent pas forcément aidé ailleurs. Et on pense à ces gens qui n'ont pas la nationalité qu'il faudrait et on minimise, finalement.

À bientôt pour des billets plus intéressants, en tout cas.

En attendant, un grand encouragement pour Garfieldd. J'ai un peu honte de ne pas avoir participé à la mobilisation faute de contretemps, mais en tout cas l'affaire prend une tournure plus favorable. Encore que. On croise en tout cas les doigts et on salue au passage la blogosphère et les médias (enfin pas tous) pour avoir dénoncé les errements d'une institution qui parfois, même si j'ai le plus grand respect pour elle (vous ne pouvez imaginer à quel point), me fait peur.

[*] Vous savez, l'entreprise qui faisait une publicité montrant une femme de dos, avec une voix off disant "A-t-elle les reins solides ? Vérifiez la solidité d'une entreprise sur 3617 VERIF".

16 janvier 2006

Question geek naïve.

Est-il normal que lorsque l'on utilise une Knoppix (petite explication pour les intéressés) sur un ordinateur équipé de Windows (pour montrer à un ami qu'il y a encore quelque chose à faire avec son PC), on puisse non seulement lire, mais également modifier et effacer les fichiers qui sont situés sur les partitions Windows, et ce même si ledit Windows est protégé par un mot de passe (au niveau du système d'exploitation, évidemment, il n'est nullement question d'un mot de passe au niveau du BIOS)?

Je vous laisse réfléchir là-dessus. En tout cas, moi, ça me laisse perplexe.

14 janvier 2006

Miscellanéés.

Dans le Misc [*] de janvier/février, on trouve, au milieu d'articles sur les accès mémoire grâce à Firewire ou sur l'utilisation de Honey Pots pour analyser l'activité globale (et particulièrement l'activité anormale, évidemment) sur Internet, un article de Marie Barel (juriste spécialisée dans les TIC et la SSI) plutôt intéressant sur le droit et la recherche de vulnérabilités logicielles, abordant évidemment le problème du Reverse Engineering, du désassemblage ou de la décompilation. En n'oubliant pas, vous vous ne douterez, de faire un petit rappel des faits sur le jugement en cours au niveau de l'affaire qui oppose Guillermito à un éditeur d'anti-virus (avec une référence aux réflexions de Maître Eolas et de Veuve Tarquine sur cette affaire) et en parlant un peu du fameux cas Tati/Kitetoa, tout en rappelant cette affaire qui a été plutôt passée sous silence.

Bref. Tout cela pour dire deux choses :
  • Le monde est définitivement petit. Pas un des liens donnés dans l'article ne m'était totalement inconnu. Ce qui prouve, s'il est encore besoin de le rappeler, que les gens qui écrivent dans les journaux ont les mêmes sources que les copains (ce qui est somme toute rassurant).
  • En lisant cet article dans lequel je n'ai pas appris beaucoup, vu que je connaissais la plupart des choses qui y étaient dites (cet article est cependant un bon résumé de l'état des lieux sur le sujet), je m'aperçois que la plupart de mes connaissances en la matière me viennent de la blogosphère et qu'elle m'étaient encore inconnues il n'y a pas si longtemps. Merci donc à la blogosphère et plus généralement aux newsgroups et autres forums.
Et évidemment, bon courage à Guillermito pour le délibéré. Il serait peut-être temps que cette affaire prenne fin.

A ce propos, message personnel : Guillermito, tu imagines que mon retour en Suède me permettra d'aller à nouveau mener l'enquête pour ta demande que je n'oublie évidemment pas. ;-)

[*] Que voulez-vous, à une époque je lisais avidement les Schtroumpfs et Mickey Parade (paix à leur âme), puis je suis passé aux Inrocks, en faisant un gros détour par La Recherche. Mes passages en France étant plus qu'épisodiques, je lis ce qui me tombe sous la main. En l'occurrence, sur le coup, j'ai eu la main plutôt heureuse.

13 janvier 2006

Les miracles du vendredi 13.

Du har blivit erbjuden en bostad.

En d'autres termes, à partir du 1er février, j'ai à nouveau un appartement à Stockholm. Chose peu évidente à première vue, étant donné que j'avais eu mon précédent appartement le 15 juin et que mon temps d'attente dans la liste avait par conséquent été remis à zéro à cette date, ce qui ne pesait pas lourd par rapport aux personnes qui sont dans la liste depuis plus de trois ans. Ce n'est pas Versailles, c'est orienté vers l'est, mais au moins c'est dans un quartier que j'aime bien.

Ça donne envie de jouer à Euro Millions [*], une chance pareille...

[*] Euro Millions, vous savez, le jeu à la fameuse devise : "moins les gens ont de chances de gagner, plus ils jouent" et dont l'heureux gagnant est toujours l'Etat.

12 janvier 2006

Calcul mécanique.

A l'ère du tout numérique dont ce carnet fait malheureusement partie (à ce propos je vous conseille fortement l'article sur notre "société sans mémoire" de Pascal avec lequel je suis entièrement d'accord [1]), il est toujours amusant de tomber sur des machines mécaniques qui sont maintenant remplacées par des outils électroniques.

La découverte du jour est ce calculateur de poche de marque Kingson.

Calculateur en métal. Réglets qui permettent d'afficher des chiffres.

D'après quelques renseignements glanés sur la toile, ce calculateur de poche vient de Hong Kong et a été fabriqué qu début des années 60. La notice étant particulièrement sibylline, il m'a fallu un tout petit peu de temps avant de comprendre qu'il marche exactement comme une addition (ou une soustraction) que l'on ferait à la main.

Prenez votre stylet en main, touchez l'écran tactile de votre PDA, faites glisser les réglets avec la pointe pour entrer le premier nombre. Puis, toujours au même endroit, faites coulisser les réglets pour le deuxième nombre, vers le haut (partie rouge) s'il y a retenue ou vers le bas (partie blanche) s'il n'y en a pas. En cas de retenue, le stylet va jusqu'en haut et décale la colonne suivante d'une unité grâce à la partie courbée. Exactement comme une addition manuelle. Même chose dans l'autre sens pour la soustraction.

Calculateur en métal et stylet. Réglets qui permettent d'afficher des chiffres.

Une certaine rapidité à l'usage. J'ai toujours été fasciné par ces machines qui ont demandé à leur inventeur une grande imagination. A l'heure où tous les enfants tapent leurs calculs sur ces calculatrices font tout (calcul formel, résolution d'équations différentielles...), on se dit que l'électronique a révolutionné bien des choses.

[1]: pour poursuivre la réflexion, deux petites pensées :

- il y a quelques années, j'ai entendu (ne me demandez plus où) qu'un centre d'enfouissement de déchets nucléaires cherchait un format de stockage pour sauvegarder des données très importantes sur le (très) long terme. La solution retenue a été un papier très spécial (résistant à l'eau et au feu par exemple) sur lequel étaient écrites les données. Preuve s'il en est que les données numériques ne répondent pas par nature à ces besoins de stockage sur un temps très long, puisqu'elles nécessitent une machine spécifique pour être lues.

- le manuscrit de
Voyage au bout de la nuit a été mis aux enchères il y a quelques années. Si le roman avait été écrit aujourd'hui, qu'en aurait-il été ? Céline n'aurait-il pas utilisé un logiciel de traitement de texte qui rend invisibles les ratures ou autres modifications ? Et quid des lettres de correspondance ? Ces jolies lettres que l'on trouve encore à vendre chez certains spécialistes (sur l'île Saint-Louis à Paris notamment), signées de la main d'un Proust disant que ce mois-ci, il paiera son loyer en retard ? Un courriel, aujourd'hui, c'est si simple. Et tellement volatile.

Mauvais esprit.

Journal de Radio Classique, ce matin. Pas le journal économique, hein. Simplement le journal général. Troisième nouvelle : "Le groupe PSA lance aujourd'hui sa nouvelle citadine, la Peugeot 207, qui succède à la célèbre Peugeot 206".

Tiens, c'est bizarre. Je ne me souvenais pas que les nouveautés automobiles françaises faisaient l'objet d'une nouvelle au journal. Cette information a sa place dans un journal économique ou un journal consacré à l'automobile, mais dans le grand journal du matin, c'est pour le moins étrange. Il est vrai que Peugeot est dans une situation plutôt délicate avec le succès mitigé de sa 1007, mais cela justifie-t-il que cette nouvelle soit la troisième du journal ? Bref.

Un peu plus tard, dans l'après-midi. Journal de RTL entendu dans une boutique. La journaliste "en reportage": "Elle est plutôt jolie, cette 207, avec sa calandre souriante. Elle rappelle un peu son aînée. Espérons pour Peugeot qu'elle fera aussi bien qu'elle". Et le présentateur du journal de renchérir : "C'est vrai, en 1998, j'ai eu une 206, elle marchait vraiment bien".

Suis-je paranoïaque ? Ai-je la mémoire courte pour avoir du mal à me souvenir que l'on fait la même chose à chaque fois qu'un constructeur français sort une nouvelle voiture ? Ou alors Peugeot a-t-il été généreux avec nos amis journalistes, comme il l'a été dans un temps avec le cinéma ?

Me rappelle un certain Nokia N90, tiens...

Toujours est-il que suite à de nombreux publi-reportages déguisés (dont une certaine partie de la blogosphère se fait maintenant la championne), n'importe quelle nouvelle où le nom d'une marque (ou homme politique, c'est au choix) est cité me paraît maintenant suspecte.

7 janvier 2006

Pierre Corneille, un quadricentenaire à ne pas oublier.

Le 6 juin 2006, on fêtera les quatre cents ans de la naissance de Pierre Corneille. Non, pas le jeune chanteur à succès (devinez qui tombe premier lorsque l'on effectue la recherche ?). Je parle bien sûr du dramaturge, grand rival de Racine en son temps.

Corneille, c'est un nom qui a toujours été important pour moi. Il marque mon entrée au lycée. Le lycée Corneille, ancien Collège des Jésuites, dans lequel le dramaturge effectua sa scolarité avant de poursuivre des études de droit. Des bâtiments magnifiques du XVIIème siècle qui ont une âme (photos à venir) et qui ont accueilli nombre de personnalités normandes (Guy de Maupassant, Gustave Flaubert, André Maurois, Camille Corot, Marcel Dupré, Hector Malot, Eugène Delacroix, mais aussi Henri Bernardin de Saint-Pierre ou Théodore Monod... Bref, je m'égare).

Septembre 1997. Entrée en classe de seconde. Enseignants impressionnants, ambiance feutrée. Corneille habite ces murs, c'est évident. Le programme de français est donc bâti en conséquence. Et c'est sans doute à cette période-là que m'est venu cet amour pour les livres. Et ma première visite au théâtre. Le Cid de Corneille, évidemment. "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire". "Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années". " O rage ! O désespoir ! O vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant tant vécu que pour cette infamie ?". De jolies phrases, tout de même. J'étais fier de mon lycée. Et conspuais les Phèdre et autres Britannicus. Une époque révolue, tout ça.

On a même dérivé de son nom un adjectif, "cornélien", qui met bien en lumière la complexité de ses pièces et les choix délicats que ses personnages avaient souvent à faire. Un mot que j'adore employer.

Plus le temps passe et plus je me dis que Rouen et son environnement culturel méritent mieux. Bien mieux que tout ce que ses maires successifs lui servent depuis la fin de la guerre.

6ème franchissement de Rouen, le pont des soupirs.

Après avoir regardé les interviews facétieuses de Pivot et constaté la culture extraordinaire de certains lors de la dernière émission de "Double-je", je fais une petite incartade architecturale de fin de soirée.

La circulation automobile dans Rouen a toujours été, comme dans de nombreuses autres villes de France, un problème. Sauf qu'à Rouen, les têtes pensantes qui président aux affaires de la ville se sont toujours évertués à faire en sorte que la capitale normande parte avec un sérieux handicap.

Revenons un peu en arrière, au milieu des années 70. Les grandes villes, croulant sous la circulation automobile, commencent à se doter d'un nouvel outil urbain, le périphérique (Paris se dote du sien en 1973). Cahin-caha, de nombreuses villes suivent le mouvement : les automobiles n'ayant rien à faire en ville doivent la contourner. Toutes ? Non.

Jean Lecanuet ("Lecaca" pour les intimes), maire de Rouen de 1968 jusqu'à sa mort, en 1993, a toujours été terriblement influencé par les commerçants du centre-ville qui craignaient qu'un périphérique ne plombe le commerce local. Il est en effet bien connu que ce sont les chauffeurs routiers qui font Paris - Le Havre qui s'arrêtent pour acheter des croissants ou regarder les vitrines des magasins de vêtements. Alors la ville, en lieu et place d'un périphérique, s'est dotée de voies rapides sur les quais de la Seine. Les commerçants ont ainsi pu admirer les camions s'arrêter aux feux rouges au pied de la cathédrale.

Plus soucieux de monter à la capitale pour satisfaire son destin national (notre sénateur-maire a toujours été la fierté de ses habitants qui ne se sont toujours pas remis du ballottage De Gaulle - Mitterrand de 1965 et de son passage au ministère de la justice), Lecanuet ne voit pas que sa ville s'embourbe. Et, quand on constate que la situation de 2000 n'est plus celle de 1960, il est trop tard. Alors on pallie tant bien que mal les excès de la circulation en concevant des itinéraires de contournement.

Deux piles de pont sur la Seine.
La pile de gauche (sud) atteint environ 70 mètres aujourd'hui (l'ouvrage devrait culminer à 88 mètres de hauteur). Le pont se situe à l'extrémité ouest de la ville, au niveau du site qui accueille tous les 5 ans la fameuse Armada (rassemblement de grands voiliers dont la prochaine édition aura lieu du 5 au 14 juillet 2008). Les observateurs auront remarqué qu'en Normandie, au mois de janvier, le soleil est parfois radieux.

Construire un pont, c'est toujours un défi. C'est bien le cas ici. Rouen, premier port céréalier d'Europe, vit sur la Seine. Et doit donc, en aval de la ville et de ses ponts "à bateaux-mouches et à péniches", permettre aux grands bateaux (cargos, bateaux de croisière et grands voiliers) de remonter encore un peu la Seine. Un tunnel ? Trop cher.

Voilà donc l'idée d'un pont levant, avec deux tabliers de 86 mètres de longueur, tenus par des câbles d'acier. Une solution originale dessinée par l'un des architectes du Stade de France, Aymeric Zublena. Une prouesse technique. Et la naissance d'une identité visuelle pour la ville. C'est un peu notre Viaduc de Millau, somme tout. Un peu moins cher, toutefois (60 millions d'euros).

Pont, cathédrale au fond.
Le pont vu de l'ouest, tout au bout de la ville. Dans le fond on aperçoit la cathédrale Notre-Dame et sa flèche de 151 mètres de hauteur. En remontant le fleuve on tombe sur les écluses de Poses puis Paris.

Le pont terminé, deux tabliers tenus par les pylônes.

En attendant, il n'a toujours pas de nom, ce pont, alors que sa mise en service aura lieu dans moins d'un an. Dans la tradition de baptême des autres ponts de la ville, il devrait logiquement prendre le nom d'une célébrité liée à Rouen ou à la Normandie (nous avons déjà les ponts Mathilde, Corneille, Boieldieu, Jeanne d'Arc et Guillaume le Conquérant). Autant dire que Guy de Maupassant et Gustave Flaubert sont sur les rangs. Un autre nom tient la corde, celui de Verrazano. Giovanni da Verrazzano (francisé en "Jean de Verrazane") était un navigateur italien mandaté par François Ier pour explorer les côtes d'Amérique. Ayant établi sa base à Rouen (deuxième ville du royaume de France jusqu'au XVIIIème siècle), il a découvert le site de la ville de New-York en 1524. Un magnifique pont dans la baie de la grosse pomme porte d'ailleurs son nom. Le clin d'oeil serait plutôt amusant, même si les deux noms précédemment cités me plaisent également. L'important est que l'ont échappe aux noms "passe-partout" qui fleurissent un peu trop souvent à Rouen (type "pont de la liberté" ou "pont de la démocratie"). Les esprits facétieux pourront m'envoyer leurs suggestions, on a déjà proposé "pont Pidou" ou "pont des chéris".

Sinon, tant que j'en suis à parler de ma ville, je tiens à dire que cette année, à côté du 250ème anniversaire de la naissance de W.A. Mozart, on célèbre également le 400ème anniversaire de la naissance de Pierre Corneille, né dans une jolie maison à colombages, rue de la Pie à Rouen. L'occasion de faire un billet sur ce dramaturge qui, à l'image de Racine, tombe peu à peu dans les oubliettes des programmes scolaires.

2 janvier 2006

Affiche autrichienne, Europe et avant-garde.

2006, l'année de la culture (mes voeux pieux prononcés précédemment), on repassera.

Alors que l'Autriche prend la présidence de l'Union Européenne pour le premier semestre de 2006 dans un climat politique plutôt houleux, la seule chose qui attire l'attention est cette affiche :

Une femme allongée avec un slip aux couleurs de l'Europe.
Photo : Reuters, via Libération.

(une autre affiche encore plus "suggestive" fait également l'objet d'une controverse mais je n'en parlerai pas ici)

Personnellement, j'aime cette affiche. La référence à l'origine du monde de Courbet est plus qu'évidente, bien que certains ne s'en soient pas aperçu (notamment dans quelques commentaires savoureux chez Loïc Le Meur, j'adore en particulier le "en un mot : pitoyable", ce genre de phrase qui se voudrait cinglante...). Le message associé à l'affiche est multiple, certains y verront une campagne de propagande à l'esprit post-colonialiste ("l'Europe est à l'origine de l'humanité, de la civilisation"), d'autres y verront uniquement un clin d'oeil culturel à travers l'utilisation d'une oeuvre majeure de la peinture européenne qui a en son temps suscité l'indignation (et associant par la même occasion à l'idée d'Europe les notions d'innovation, de politique dérangeante voire choquante mais qui, au bout de quelques années, se voit reconnue).

A chaque fois qu'une campagne de publicité potentiellement "choquante" est lancée, le premier levier sur lequel jouent de nombreux détracteurs est l'argent. Vous vous rendez compte, ma brave dame, on dépense l'argent du contribuable pour ça ! Il paraît même que ça a coûté 500 000 euros. Non ! 1 000 000 euros ! Quelle honte ! Ça ne veut rien dire... Comme toujours, on gaspille, et on ne nous demande pas notre avis ! L'art, c'est vraiment n'importe quoi.

Mettre de l'art dans les rues, c'est difficile. De surcroît quand les personnes qui regardent les oeuvres exposées n'ont pas le fond nécessaire à la compréhension des allusions exposées et jugent à la va-vite. Et quand les médias s'en mêlent, le couperet tombe. Les affiches ont été censurées.

[Attention troll]
Par contre, quand une publicité parodie la Cène, tout le monde reconnaît la peinture originelle de Léonard De Vinci.

Gott nytt år, évidemment.

Même si, comme 90% des billets de la blogosphère sur le sujet, je vais faire preuve d'une originalité incroyable, je tiens tout d'abord à vous souhaiter mes meilleurs voeux pour la nouvelle année. Puisse-t-ils s'avérer sincères, même si tout cela reste finalement très artificiel (peut-être moins pour les lecteurs réguliers de ce carnet que je commence à connaître un tout petit peu !). Une année 2005 qui, si elle n'a peut-être pas été celle de la fin des blogues, n'aura pas été à marquer d'une pierre blanche en ce qui me concerne. Mais elle aura comporté des petits événements qui en auront fait une année agréable. La rencontre d'un certain nombre de personnes auxquelles je tiens maintenant. La découverte de nouveaux pays. Et...

C'est étrange finalement, ce grand voile qui se jette sur chaque bilan. On a un peu de mal à tirer une conclusion représentative de l'année écoulée. Comme s'il ne s'était rien passé de marquant, rien dont on se souvienne à coup sûr. Comme quoi toutes nos perceptions se font dans le court terme.

En espérant, plus généralement, une année 2006 pleine de réflexions et de sagesse. Une année où, à la télévision, on verra plus de documentaires que de diffusions du sautillant "extreme makeover". Une année où les discours politiques voleront plus haut que les voeux de nouvelle année de notre cher président. Une année où l'augmentation des émissions de CO2 soulèvera plus d'inquiétudes que la croissance chinoise. Une année de culture, une année où la bêtise ne sera plus le dénominateur commun de nos actions.

Je tenais à m'excuser de ne pas avoir répondu à vos commentaires. Depuis mon dernier billet, un peu d'eau a coulé sous les ponts. Mon départ en Allemagne est finalement avorté pour cause de "restructuration de projet" (avouez qu'être victime d'une restructuration avant même d'avoir commencé, c'est assez cocasse). Et mon avenir se dessine donc à nouveau du côté de la Suède, du côté de l'université. Un déménagement et des démarches administratives inutiles donc (appartement rendu, compte en banque fermé...), une certaine exaspération qui m'habite toujours, mais une fatigue morale qui se dissipe un peu maintenant... Un conseil donc, à toutes celles et tous ceux qui postulent pour un travail de fin d'études en entreprise : ne faites aucune démarche tant que vous n'avez pas un contrat signé. Même si votre contact vous assure que l'on a besoin de vous, même si vous connaissez déjà la date de début de votre stage. Les paroles s'envolent, les écrits restent. Cela vous évitera une grosse déception et un déploiement d'énergie qui s'avèrera inutile.

Bonne année, donc, amis lecteurs. Et au plaisir de vous retrouver. Car écrire davantage après un mois de décembre plutôt creux, c'est ma nouvelle résolution. Gageons qu'elle ne sera pas encore trop dure à tenir.